Dans ce numéro de #MonStageISCPA, nous retrouvons Alison, étudiante en 1ère année Bachelor Journalisme à l’ISCPA Toulouse. Elle a quitté ses terres toulousaines pour partir à la découverte de la locale fuxéenne de La Dépêche du Midi. Elle nous livre ses premières impressions avec engouement et passion.
Tu effectues ton stage au sein de la locale de Foix, comment as-tu été accueillie ?
J’ai été très bien accueillie au sein de la rédaction. L’équipe est petite, mais il y a une bonne entente et une bonne ambiance. Il y avait une stagiaire quand je suis arrivée, c’était sa dernière semaine après deux mois de stage. Elle m’a confié qu’elle avait adoré ces deux mois au sein de la locale, et que tout le monde était vraiment sympa. J’ai rapidement compris qu’elle disait vrai.
La rédaction, ici, est plutôt détendue et ouverte. On nous laisse beaucoup d’autonomie, la seule règle, c’est d’être là vers 9h30 pour la conférence de rédaction. En dehors de cela, nous sommes assez libres sur nos horaires. Et ce système me plaît bien, je me sens plus à l’aise. Au final, je n’abuse pas de ces libertés, je ne prends pas 4 heures pour manger le midi et je ne pars pas à la première heure le soir. Pour conclure, l’accueil a donc été très chaleureux. Et je pense qu’ils sont aussi contents d’avoir ce petit coup de main de ma part.
Comment se sont déroulées tes premières semaines de stage, ta découverte du métier et du terrain ?
Les premières semaines de stage ont vraiment été géniales. Dès le premier jour on m’a envoyé seule sur le terrain. J’ai écrit mes articles et j’étais aussitôt publiée. Ils me font vraiment confiance et me donnent des occasions d’explorer toutes les facettes du métier. Ils surveillent toujours mon travail évidemment, mais je ne me considère presque pas comme « stagiaire ».
Grâce à cette indépendance, je me vois vraiment comme une journaliste à part entière qui apprend le métier et qui se fait sa propre expérience. Même si on s’imagine qu’il n’y a moins d’actualité à Foix, j’ai bien vu qu’il y avait toujours quelque chose à faire, à voir, à apprendre.
Le stage est vraiment différent de ce qu’on apprend à l’école, surtout au niveau du terrain. A l’ISCPA, nous sommes habitués à écrire des articles sur des sujets déjà existants, ici tout est à faire. Le terrain, c’est génial, même si parfois l’inconnu est un peu effrayant. On se rend aussi compte des difficultés du métier et de l’importance des mots. On est seul pour hiérarchiser l’information, tout noter, poser toutes les (bonnes) questions, et surtout ne pas oublier de demander le nom complet de celui qu’on interroge ou que l’on prend en photo. D’ailleurs, nous sommes aussi seuls pour faire les photos, et nous n’avons pas droit à 36 essais.
Pour ce qui est de la rédaction, ce qui est très enrichissant, c’est qu’il faut toujours penser à mesurer les propos, les citer pour ne pas engager l’opinion de la rédaction, et toujours vérifier ce que l’on nous dit, appeler des experts, etc…
Cela ne fait pas tout à fait un mois que je suis au sein de la locale de Foix, et je n’aurais jamais pensé écrire autant d’articles, et autant progresser ! C’est une véritable fierté, et pour moi, il n’y a pas de « petits sujets », surtout quand on est en formation.
As-tu en tête une expérience ou une rencontre qui t’a particulièrement marquée au cours de ces premiers mois stage ?
Durant ce premier mois, l’expérience qui m’a le plus marquée est, sans aucun doute, celle sur la grève des salariés du sous-traitant aéronautique, Maz’Air. J’étais présente du début à la fin sur ce dossier. C’est un sujet qui m’a beaucoup intéressé, puisqu’on dit que le secteur de l’aéronautique est fédérateur d’emploi, et que c’est un véritable atout économique pour la région. Pourtant, j’ai pu constater que tout n’était pas aussi rose dans ce secteur.
Mon rédacteur en chef m’avait seulement demandé de faire un tour pour voir ce qui se passait chez Maz’Air. Après avoir longuement discuté avec les syndicats, j’ai pris l’initiative d’interviewer le PDG de l’entreprise dans ce climat tendu. J’ai demandé un entretien, alors qu’il n’avait pas pris la peine de discuter avec ses employés et les représentants syndicaux. A ma surprise, il a accepté et je reconnais que c’était impressionnant de se retrouver face au PDG, surtout dans ce contexte. J’ai beaucoup apprécié l’exercice, notamment quand il s’agissait de poser des questions concrètes, par rapport aux revendications des salariés. Et c’était intéressant de pouvoir analyser son discours, parfois contradictoire, et de rebondir là-dessus. Après cette interview, je n’avais qu’une envie, recommencer (« En grève pour les salaires »).
Prénom : Alison
Age : 23 ans
Parcours : Etudiante en 1ère année Bachelor Journalisme à l’ISCPA Toulouse après l’obtention d’une Licence de Lettres Modernes à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 à Paris (75, Paris) et d’un Bac L au Lycée du Caousou à Toulouse (31, Haute-Garonne).
Stage : Journaliste à La Dépêche du Midi de Foix (Ariège, 09)
Toulouse, le 8 juin 2015
L’invité du dimanche, Olivier Nadouce : «Résister se conjugue au présent» @iscpaToulouse @ladepechedumidi http://t.co/IoLLjD5mcI
— Alison (@DanisAlison) 17 Mai 2015