Technologies de la recherche vocale : une tendance qui se confirme

Technologies de la recherche vocale : une tendance qui se confirme

Ils s’appellent Siri, Bixby, Alexa ou encore Cortana. Ce sont les assistants vocaux des géants des nouvelles technologies que sont Apple, Samsung, Amazon, Microsoft et Google.

Depuis le lancement de l’iPhone 4S en 2011 (le premier smartphone équipé de l’assistant vocal Siri), les technologies de reconnaissance vocale sont en plein essor. De l’avis de nombreux spécialistes, d’ici 2020, 30 à 50 % des recherches digitales seront des recherches vocales, d’où la course effrénée des géants du web à occuper cette niche d’avenir. Quel est l’impact de cette technologie sur les particuliers et les entreprises ? Quels en sont les usages ? ISCPA vous propose de faire le tour de la question.

Petite histoire récente de la reconnaissance vocale

Dans sa voiture, à la maison ou sur son smartphone, le recours aux assistants vocaux est en train de devenir un réflexe quotidien. Pratiques, rapides et de plus en plus précis, ces assistants se développent à un rythme soutenu grâce aux technologies de l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, ils sont même capables d’humour et de tenir une conversation logique et structurée. Contrairement aux apparences, la technologie de la reconnaissance vocale n’est pas récente. Elle date du début du XXe siècle, plus précisément des années 1930, elle a été à ce moment développée par une grande firme de télécommunication américaine. Les débuts ont certes été laborieux, mais au fil des années, la technologie a su s’imposer au rayon des grandes tendances digitales qui bouleversent nos usages et nos rapports au virtuel. Jusqu’aux années 1990, la technologie est imparfaite, balbutiante. Ce n’est qu’avec l’apparition des premiers smartphones que la reconnaissance vocale décolle réellement. Apple est premier sur le créneau, à travers le rachat de l’application Siri que la firme intègre dès 2011 à son produit star, l’iPhone. Le succès ne se fait pas attendre (sans doute grâce au « wow factor » induit par l’accès grand public à cette technologie alors étonnante), et les concurrents que sont Amazon et Google suivent le pas en lançant leurs propres assistants vocaux : Alexa pour le premier, et « Google Assistant » sur les smartphones Android pour le second. Aujourd’hui, la technologie est tellement avancée qu’Alexa, l’assistant vocal d’Amazon, peut dire d’où vous venez grâce à sa technologie de reconnaissance de l’accent.

Le boom annoncé de la recherche vocale : quels usages ?

Aujourd’hui, Google annonce que 20 % des recherches effectuées sur son moteur sont des recherches vocales. Autre fait marquant : les assistants vocaux destinés aux foyers, comme Google Home et Amazon Echo, se vendent à des dizaines de millions d’exemplaires dans le monde. En fait, depuis le lancement de Siri par Apple, on a assisté à un bouleversement des services proposés par les systèmes d’exploitation mobiles (iOS et Android principalement) et des usages qu’en font les utilisateurs. À l’heure actuelle, la technologie est plus mature, plus accessible, et on peut donc y recourir pour une multitude de requêtes au-delà de la simple recherche d’informations sur le web. Mais tout dépend du contexte. Selon une étude américaine menée auprès de plus de 1 700 personnes, 60 % des sondés disent utiliser la recherche vocale quand ils sont seuls chez eux, contre 20 % seulement qui le font en public. Toujours selon la même enquête, la recherche vocale est utilisée par 40 % des sondés en premier lieu pour passer un appel. La recherche internet, quant à elle, n’arrive qu’en 6e position des actions effectuées par les utilisateurs via commande vocale.

Quels impacts pour les entreprises ?

Plus qu’une tendance, la recherche vocale est un véritable marché que se disputent les mastodontes du web. Grâce aux avancées spectaculaires de l’intelligence artificielle et du machine learning, les assistants vocaux sont désormais capables de répondre à des questions complexes des usagers, ce qui augure une amélioration de l’expérience utilisateur. Et les entreprises ont tout intérêt à sauter sur l’occasion, comme elles l’ont fait en intégrant les médias sociaux à leurs stratégies de communication), d’autant plus que dans le contexte de la recherche vocale, les moteurs de recherche deviennent des moteurs de réponse. Comment ? C’est l’assistant vocal qui sélectionne, selon des algorithmes prédéfinis, les réponses à présenter à l’utilisateur. L’entreprise doit donc adopter une nouvelle approche plus customer centric afin de répondre effectivement aux questions posées par les internautes. De plus, les entreprises doivent nécessairement se positionner sur Google My Business, mais aussi adapter leur site internet en catégorisant les informations qu’il contient : adresse, horaires, catalogues, prix… Cela permet de rendre la page web parfaitement adaptée à la recherche vocale, ce qui est un enjeu de tout premier ordre. Car selon Google, 76 % des recherches de proximité se traduisent par une visite en magasin dans les 24H et 28 % d’entre elles se concrétisent par un achat ! Plus de trafic, plus de vente et plus de visibilité, tel est l’enjeu de la recherche vocale pour les entreprises.

Les technologies de la reconnaissance vocale ont dépassé le cadre de l’usage personnel ludique et impactent désormais la communication digitale des entreprises. C’est pourquoi l’ISCPA en a fait l’une des composantes essentielles de ses formations !