Ancien étudiant à l’ISCPA, Thibault IZORET est aujourd’hui journaliste vidéo au Figaro. Il nous a ouvert les portes du célèbre journal, l’opportunité pour nous de lui poser quelques questions sur son parcours.
Pourquoi avoir choisi d’étudier à l’ISCPA ?
« J’ai réalisé mon Master, Web-journalisme à l’ISCPA de 2013 à 2015. J’ai toujours voulu devenir journaliste et faire des vidéos. Je cherchais une formation pratique de niveau Bac+5. C’est ce que proposait l’ISCPA et concrètement j’ai appris la vidéo dans cette école et le rythme professionnalisant m’a plu.
Lors de ma formation, nous avions pour projet de créer un pure-player, en groupe. C’est là qu’est né PixelRond.com, un site sur les jeux-vidéos et le serious game (des jeux développés par des associations et des entreprises à fins pédagogiques ou de sensibilisation). Le site marchait bien, avec une bonne audience, mais le problème c’est qu’en tant qu’étudiant, ça impose un développement financier important et du travail. On l’a fermé il y a 8 mois, on était plus que deux à le tenir, et nous avions nos carrières à privilégier. »
Où as-tu effectué tes stages ?
« J’ai fait un stage dans la rédaction du pure-player MENA Post. Il traitait de l’actualité du Maghreb et du Moyen-Orient en trois langues. J’ai pu avoir de nombreuses opportunités et je suis monté rapidement « rédacteur-chef ». J’ai eu l’opportunité de travailler sur d’importants projets. En MJ2 (Master Journalisme 2ème année) j’étais en contrat pro pendant un an, au Figaro, puis, à la fin de mes études, ils m’ont proposé de prolonger cette expérience en CDD. »
Pourquoi recommanderais-tu l’ISCPA à tous ceux qui veulent devenir journaliste ?
« Si tu veux devenir journaliste, tu as besoin de pratique, comprendre le métier, t’exercer sur du matériel professionnel. Il faut donc une école qui propose une approche pratique, et qui alterne période de cours et stages ; l’ISCPA offre cela. »
Quels défis personnels et professionnels as-tu relevés à l’ISCPA ?
« J’ai réussi à rejoindre une grande rédaction (le Figaro) grâce au rythme professionnalisant de l’école et aux enseignements. Je fais aujourd’hui ce que je rêvais de faire. »
Quel est ton meilleur souvenir à l’ISCPA ?
« Les réunions de travail pour créer un pure-player, c’est juste fascinant. On apprend à la fois à être journaliste et entrepreneur. C’est une expérience riche. »
Quel a été ton professeur préféré ? Pourquoi ?
« Sylvain Lapoix, qui travaillait pour DataGueule (émission de télévision sur l’actualité et websérie hebdomadaire diffusée sur France 4 et sur YouTube et Dailymotion). Il nous donnait des cours de datajournalisme. Sa vision du métier de journalisme me plaisait. Il avait des enseignements très bien faits. »
Es-tu encore en contact avec des anciens élèves/anciens profs ?
« Oui je suis devenu intervenant à l’école. Avec 6 autres professeurs, nous proposons aux étudiants de MJ1 et MJ2 de créer un ou deux pure player. Un pure player sur l’ESS (économie sociale et solidaire) et l’autre sur la politique. L’idée du pure player est la suivante : en tant qu’étudiant, lorsque vous écrivez un article il ne sera pas forcément diffusé, cette plateforme vous permettra de le diffuser. C’est un projet qui permet aux étudiants de se faire connaître au sein même de leur école. Les étudiants devront gérer le site, le graphisme, la communication etc. C’est un exercice très complet qui les forme au futur métier de journaliste »
Tes missions au Figaro ?
« Je suis journaliste vidéo, je ne suis pas JRI (Journaliste Reporter d’Images). C’est-à-dire qu’en une semaine, je vais tourner, faire des directs, faire du desk, du motion design, de l’événementiel. Je fais vraiment tout ce qui est lié à la vidéo de A à Z, que ça soit du journalisme ou pas. Je suis capable d’animer un direct, de faire des reportages, des vidéos 360° etc. J’ai notamment couvert en desk Charlie Hebdo lors de mon contrat pro, les élections présidentielles en réalisant des directs des candidats en conventions politiques, la passation de pouvoir à l’Élysée en tant que cadreur, les manifestations, les violences en manifestations etc. C’est un poste multi-tâches, et je pense que c’est l’avenir du journalisme. »