Boudu [interjection] : marque l’étonnement ou l’agacement. De l’occitan bon Diu, bon Dieu. S’il est une expression représentative de la ville rose, c’est bien celle-ci !
Mais ce n’est pas tout, c’est aussi le nom d’un magazine de société lancé il y a quelques mois par 4 journalistes toulousains. Une campagne de crowdfunding réussie et 8 numéros plus tard, c’est dans cette effervescence ambiante que nous retrouvons Margaux, étudiante en 3ème année Bachelor Journalisme à l’ISCPA Toulouse. #MonStageISCPA, Saison 3, Episode 5.
Tu as intégré le mensuel Boudu pour ton stage de 3ème année. Est-ce différent d’évoluer au sein d’un jeune média ?
Chaque média est différent, qu’il s’agisse ou non d’un jeune média. Chaque rédaction aussi d’ailleurs. Le premier numéro de Boudu est arrivé en kiosque le 4 novembre dernier avec pour ambition de traiter l’actualité toulousaine (et ses environs) de manière différente, plus décalée. Cela se ressent notamment sur la ligne éditoriale qui donne une plus grande liberté aux journalistes quant au choix des sujets et implique également une bonne dose de créativité aussi bien au niveau de la thématique, de l’angle, du ton ou encore de la mise en page du magazine.
Toute l’équipe est consciente de la difficulté de lancer un nouveau titre sur un marché de la presse englué dans la crise depuis plusieurs années maintenant. Chacun y met donc vraiment du sien (Boudu a d’ailleurs sollicité sa communauté, et au-delà, en lançant une campagne de financement participatif sur Kiss Kiss Bank Bank, NDLR). Au niveau de l’équipe, tout le monde est impliqué : du choix des sujets à la couleur du bandeau de la Une. Un engagement de chaque instant que je n’ai vu nulle part ailleurs lors de mes autres stages.
Parle-nous de tes missions… Comment fonctionne la rédaction de ce magazine qui traite l’information toulousaine différemment ?
Boudu étant un magazine de société, j’ai la chance de pouvoir aborder et traiter de sujets complètement différents. Je peux aussi bien écrire sur la vie des soldats parachutistes du 17ème régiment de Montauban, que sur la « ronronthérapie » en passant par les cours particuliers de cuisine ou bien le vélo électrique en libre-service. Tout un programme ! Chaque journaliste de la rédaction est force de proposition avec toujours comme objectif de s’écarter au maximum des sentiers battus. A Boudu, les sujets marronniers on ne connait pas et surtout on n’en veut pas.
La fin de ton Bachelor Journalisme approche, comment envisages-tu « l’après ISCPA » ? Ton projet concerne t’il un média en particulier ?
Il me restera une dernière expérience avant de clôturer ces 3 ans passés à l’ISCPA Toulouse. En effet, après cette expérience chez Boudu, j’enchaîne deux mois de stage chez Ouest-France. Dans la magnifique, et mondialement connue, commune de Fontenay-le-Comte, en Vendée ! Ensuite, après ce passage au sein d’une rédaction de presse quotidienne régionale, ce sera effectivement le grand saut – non pas dans l’inconnu, encore que – mais sur le marché du travail. Un nouveau chapitre de ma vie que j’entrevois à la fois avec excitation et appréhension, comme je pense la plupart de mes camarades de 3ème année.
Ma carrière de journaliste, je l’envisage d’abord comme rédactrice web au sein d’un titre qui aura fait du contenu cross-média sa philosophie : dossiers, photos, vidéos, sons, web-documentaires… Je veux pouvoir “accrocher“ le plus de lecteurs possible. Multiplier les supports est donc selon moi l’un des meilleurs moyens.
Un mot en guise de bienvenue pour les futurs étudiants de l’école ?
La persévérance, car comme le disait Lao Tseu, illustre sage chinois : « Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances, dis-toi que le Grand Chêne aussi, un jour, a été un gland. »
Toulouse, le 30 mai 2016