#MonStageISCPA Ilona, Journaliste au Dauphiné Libéré

Oui, un reportage m’a vraiment marquée : celui avec Paco Rassat, un champion de ski alpin qui s’entraîne dans la station des Aillons, celle de son enfance. On est partis très tôt le matin, à 5h, pour suivre son entraînement. C’était une longue journée à la montagne, avec un décor magnifique. J’ai vraiment eu le sentiment de vivre un reportage en immersion, et ça m’a énormément plu. La rencontre avec Paco a aussi été un vrai coup de cœur : il était adorable, très accessible. Et en bonus, on a même pu faire quelques descentes ensemble après le tournage !

Justement, avec ce reportage, j’avais pas mal d’a priori. Je pensais qu’en étant champion, Paco aurait peut-être « pris la grosse tête », qu’il serait un peu froid face à mes questions. Et puis, c’était un sujet phare de la journée, donc je ressentais une pression supplémentaire : je voulais bien faire, être à la hauteur, ne pas rater ce moment. Mais une fois sur place, tout s’est inversé. Paco s’est montré d’une simplicité incroyable et très disponible. Ce décalage entre ce que je m’imaginais et la réalité m’a vraiment marquée.

Ça m’a permis de comprendre quelque chose d’essentiel dans notre métier : ce n’est pas parce qu’on interviewe une personne « connue » ou médiatisée qu’on doit changer notre manière d’être ou notre posture de journaliste. On a parfois tendance à être intimidée, à se censurer, à vouloir en faire trop. Mais en réalité, chaque personne qu’on interroge, qu’elle soit champion de ski ou inconnu du grand public, mérite d’être traitée de la même manière. En tant que journaliste, on doit rester nous-mêmes, garder la même rigueur, peu importe qui se trouve en face. Tous les témoignages ont la même valeur humaine, et c’est à nous de ne pas les hiérarchiser selon la notoriété.

Honnêtement ne pas lâcher. Persévérer, relancer, insister s’il le faut et surtout ne pas se décourager. Je n’ai jamais trouvé mes stages facilement, c’est souvent allé jusqu’au dernier moment. Mais si nous sommes motivés, on finit toujours par y arriver. Je pense aussi qu’il ne faut pas craindre de partir loin, surtout si on a de la famille quelque part, même dans un coin un peu paumé, cela peut être une vraie opportunité. Donc mon conseil, c’est de s’y prendre le plus tôt possible, pour avoir le temps de rebondir en cas de refus. Et surtout oser appeler, se déplacer, aller au contact. Même si on est un peu réservé, ça peut vraiment faire la différence.

Ah ça, c’est sûrement « reportage » ! « Ilona, es-tu dispo pour un reportage ? », « Comment s’est passé ton reportage ? »…  Mais j’ai aussi beaucoup entendu « article » : « Quand est-ce que ton article est prêt ? », « À quelle date ton article est publié ? ». Franchement, ces deux mots résument bien mes journées 😉