Lors de l’édition 2017, à l’occasion des 20 ans du 4L Trophy, elle faisait partie des quelques 2900 participants prenant le départ du mythique raid étudiant.
Près de 6000 kilomètres parcourus sur les routes de France, d’Espagne puis sur les pistes du Maroc, afin notamment de soutenir la Croix Rouge française (13 tonnes de dons récoltées) et l’association Enfants du désert (ouverture de 5 écoles dans le désert marocain). Avec encore un peu de sable dans les poches, et beaucoup d’étoiles dans les yeux, Mélissa – étudiante de 2ème année Bachelor Journalisme à l’ISCPA Toulouse – nous parle de son aventure. Passionnante. Déroutante. Bref, inoubliable.
Tout d’abord, pourquoi le 4L Trophy ?
Bonne question ! Il n’y a pas de meilleure définition du coup de tête que notre inscription au 4L Trophy, ma coéquipière et moi. Ça ne part de rien. Un matin, j’arrive en cours comme tous les jours, et nous devions créer un journal de deux/trois pages en groupe. J’étais chargée des brèves du jour : 18 février 2016, top départ de la 19ème édition du 4L Trophy. Je ne connaissais pas du tout le concept alors je me suis renseignée. Ma soif d’aventure a pris le dessus et j’ai transféré le lien du site officiel à Laura avec une question du style « Tu ne trouves pas ça trop dingue dans une vie ? ». Ce à quoi, elle m’a répondu « Si tu as besoin d’un binôme, je suis là ! ».
Justement, parle-nous de ton binôme !
Laura c’était une évidence. Amies depuis 10 ans, si je devais participer à une aventure pareille, ce n’était avec personne d’autre. Cette fille c’est un peu mon « clone lyonnais », comme j’aime l’appeler. Nous sommes toutes deux originaires de Corrèze, et nous suivons aujourd’hui le même cursus, elle à Lyon et moi à Toulouse. Deux journalistes en devenir… Tout le monde nous confondait au collège et on nous a tellement pris pour des sœurs qu’on commençait à se poser des questions, au 4L Trophy compris ! Une ISCPA Lyon et une ISCPA Toulouse, on ne pouvait pas rêver meilleur équipage. C’est comme ça qu’est né l’équipage « Méli mais Lauch » (NDLR : soutenu par une campagne KissKissBankBank)
Suite à cette aventure, j’imagine que tu dois avoir des souvenirs plein la tête
Quand j’y repense, j’ai du mal à trouver les mots. Je pensais découvrir uniquement la vie des autres, d’une autre culture, d’un autre pays, d’un autre continent. Et puis finalement, j’en ai également découvert beaucoup sur moi. C’est un challenge lancé à soi-même, tellement incroyable qu’on a du mal à réaliser. Aujourd’hui encore, plusieurs mois après, j’ai du mal à y croire quand je m’entends dire « j’ai fait le 4L Trophy ».
J’ai donc des centaines d’anecdotes. Pendant une dizaine de jours, on vit Renault 4L, où qu’on aille, quoi qu’on fasse. Sur l’autoroute, les voitures se doublent et se redoublent, utilisant l’ardoise que nous avons tous dans notre boîte à gant pour des jeux ou des devinettes. Et puis arrivent les pistes, et là ça commence vraiment…
Tu nous donnes ton top 4(L) ?
Si je devais choisir un moment fort, je dirai le deuxième « bac à sable ». J’ai décidé de filmer Laura passer ce long et périlleux passage. Elle est partie comme une fusée, puis a ralenti, jusqu’à commencer à s’embourber. Je pense qu’on peut m’entendre lui crier d’appuyer à fond dans la vidéo ! Elle est finalement passée, mais l’ascenseur émotionnel était dingue. Pour un souvenir stressant, je pense sans hésiter au jour où nous avons fendu notre radiateur moteur en plein désert. Après que les mécaniciens nous aient dit « bonne chance pour en trouver un de rechange » – avec un sympathique sourire – nous avons arrêté tous les équipages. Il nous aura fallu plusieurs heures pour en trouver un aussi prévoyant ! Pas rassurant quand on voit l’après-midi avancer et le soleil taper… Un moment marrant ? Laura qui échappe l’ardoise par la fenêtre quand je lui demande de faire passer un message à un équipage avec qui nous roulions. Magique. L’instant émotion me ramène à la soirée de clôture à Marrakech. Toute l’équipe du 4L Trophy (plusieurs centaines de personnes) nous a applaudi puis fait la « ola » quand nous entrions dans le domaine d’Ali. C’est très fort comme sensations.
Enfin, y a-t-il un conseil que tu aurais voulu que l’on te donne avant de partir ?
Il y a des milliers de conseils qu’il aurait fallu que l’on ait avant de partir, mais c’est aussi ce qui fait le charme de l’aventure. Et encore, je pense que nous avons évité pas mal de galères grâce au groupe d’entraide entre Trophystes sur les réseaux sociaux et aux conseils des campeurs aguerris. Peut-être que le plus utile aurait été un conseil pour garder ses affaires et sa nourriture en dehors de la poussière et du sable. Ah et si, pour les gourmands… Ne prenez pas que de la nourriture sucrée avec vous ! Non… On croit que c’est cool mais le salé manque ter-ri-ble-ment.