TéMOIGNAGE INTERNATIONAL
#MonStageISCPA Camille, Journaliste au HuffPost Maroc
Salam aleykoum ! C’est au Maroc que nous retrouvons Camille pour ce nouveau numéro de #MonStageISCPA. Etudiante en 3ème année Bachelor Journalisme à l’ISCPA Toulouse, elle effectue son stage de fin d’études à Rabat, au sein de la rédaction marocaine du Huffington Post, devenu récemment le HuffPost. Enfilez vos lunettes de soleil et découvrez son témoignage passionnant.
Camille, te voilà au Maroc pour le dernier stage de ton Bachelor Journalisme. Etait-ce important pour toi d’avoir au moins une expérience à l’international durant ces 3 années d’études ?
Durant mes deux premiers stages, j’ai surtout goûté à la couverture de l’actualité locale. Pour cette dernière année, je voulais vraiment découvrir autre chose, notamment la couverture de l’actualité nationale et internationale. Je me suis alors penchée sur les médias qui existaient en France et à l’étranger et le Huffington Post est apparu. Je me suis dit « pourquoi pas le Maroc, ça fait longtemps que je veux y aller ! ».
Le plus, c’est que je travaille à l’étranger et que je couvre l’actualité locale, nationale et internationale en même temps. Je n’ai pas envie de travailler dans un média local plus tard, c’était donc important pour moi de savoir comment ça se passait de ce côté-là. Et j’adore !
D’un point de vue personnel, cela t’a fait grandir ?
Oui, partir à l’étranger est toujours un vrai plus ! C’est une culture et un mode de vie qui sont à l’opposé de nos habitudes – surtout au Maroc – ça me sort de ma zone de confort et me fait prendre (beaucoup) en maturité.
C’est aussi intéressant de voir comment le journalisme est pratiqué ailleurs. Avec des bonnes surprises (les gens sont beaucoup plus accessibles, de mon point de vue) et des mauvaises (j’ai été plagiée plusieurs fois, la loi n’est pas la même qu’en France…). En habitant ici, je me rends aussi compte que l’on a beaucoup de chance et de libertés en France, en tant que journaliste, mais aussi en tant que femme.
Mais globalement, je ne regrette pas d’être venue. Le Maroc est un pays magnifique, il offre de nombreux paysages très différents. Une des plus belles expériences que j’ai pu vivre pour le moment reste le Sahara. J’ai pu faire du chameau, rencontrer des « gnaouas » – qui jouent de la musique traditionnelle – traverser le désert en 4×4 sur la route du rallye Paris-Dakar, monter en haut des dunes en quad (cf. la photo !) et dormir avec les Berbères. C’était époustouflant…
Parle-nous de ton quotidien de journaliste, d’une journée au sein de la rédaction du HuffPost Maroc.
Le Huff est un journal 100% web, du coup, le terrain arrive en second plan. Il faut aller vite, comme pour le24heures.fr [NDLR, le projet cross média de nos J3] et publier beaucoup.
Je commence ma journée à 9h. Je réalise ensuite une petite revue de presse, je vais chercher des idées de sujet sur les réseaux sociaux (Twitter principalement), je fais le tour de la Map (l’équivalent de l’AFP).
Une fois que j’ai trouvé des sujets, je les propose à ma Rédactrice en chef et je me lance ! Ce sont surtout des coups de fil à passer parce que le HuffPost est à Rabat et nous n’avons pas forcément le temps de nous déplacer dans les autres villes du Maroc. Après, ma Rédactrice en chef nous laisse quand même aller sur le terrain dès que l’on peut, c’est toujours mieux. On prend nos 45 minutes de pause vers 13h30 et on ré-attaque jusqu’à 18h-18h30. Les journées sont assez intenses. Surtout le vendredi après-midi après notre traditionnel déjeuner couscous (rires).
Certaines rencontres ou interview ont dû te marquer particulièrement ?
En effet, notamment ma toute première, avec Abdellah Boussouf, Secrétaire Général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger. C’est avant tout un historien passionnant ! Il m’a raconté des anecdotes sur Pau (ma ville) que je ne connaissais même pas.
Après, il y a eu l’interview de Latifa Ibn Ziaten, la mère de la première victime de Merah. Elle était au Maroc pour un projet solidaire et elle est vraiment touchante. Pour le côté plus « original », la rencontre avec les électeurs du Front National au Maroc était vraiment intéressante. Et enfin, j’ai la chance de pouvoir couvrir le Marrakech du rire en juin. J’aurai peut-être l’interview de Jamel Debbouze… « inchallah » !